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Premier polar : M – 12 !

« C’est écrire qui est le véritable plaisir ; être lu n’est qu’un plaisir superficiel ». La phrase est de l’immense auteure Virginia Woolf et elle me revient en tête alors qu’une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus qui me mènera à la sortie de mon premier polar. Lundi dernier, j’ai envoyé à Aurélien Masson, qui dirige la collection Equinox aux Arènes, des versions revues et corrigées des deux premiers opus. Nous nous sommes vus début janvier pour évoquer dans le détail les atouts et les pistes d’amélioration de mes deux livres et depuis je n’ai eu de cesse de relire, retravailler, peaufiner (changer un mot, chasser les expressions répétitives, ajouter un détail, etc.), demander des avis à des proches, relire à nouveau, recorriger… J’attends désormais son retour afin qu’il me donne de nouvelles indications avant d’aboutir la version finale ! Autre réjouissance à venir : la découverte de la couverture colorisée du « Chat qui ne pouvait pas tourner » ! Autant d’éléments qui rendent un peu plus concrète cette magnifique aventure humaine et éditoriale qu’est mon arrivée dans cette maison d’édition. Une aventure au long cours car sur ma feuille de route de l’année 2021 figure également la correction du troisième opus et, si possible, l’avancée du quatrième (qui devra à son tour convaincre l’éditeur). 

En attendant, je tente d’apprivoiser cette temporalité qui s’étire. Car ce n’est que dans un an, quasiment jour pour jour, que « Le Chat qui ne pouvait pas tourner » cessera d’être un manuscrit pour devenir un vrai livre. Hier, un ami m’interrogeait dans le cadre d’un podcast sur mon souhait le plus cher aujourd’hui. Que mes polars trouvent leur public l’a emporté sur d’autres préoccupations (plus sociétales) du moment, je le confesse humblement. Mais alors, est-ce que je ressentirai ce que Virginia Woolf décrivait ? Est-ce que mon souhait d’être lue est mû par un besoin narcissique, qui sera forcément déçu, ou par l’envie de partager avec un public élargi la vie de mes personnages, leurs réflexions existentielles, mes obsessions, etc. ? Un peu des deux sans doute… 

Reste… S’il est vrai que la publication d’un premier roman constituera une étape importante de ma vie, je savoure également pleinement ces moments d’écriture en solitaire, en tête-à-tête avec mes héros de papier, toujours heureuse de les retrouver. Depuis près de sept ans, ils m’habitent : j’ai aimé les inventer, les faire évoluer et interagir, raconter leurs états d’âme comme leurs faits d’arme, etc. Un plaisir sans cesse renouvelé même quand je n’avais pas trouvé d’éditeur. J’espère que d’une façon ou d’une autre ce plaisir-là se combinera avec celui de les partager !