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On ne dit jamais assez merci !

L’autre jour, nous avons eu avec ma mère et mon compagnon une discussion passionnante sur la reconnaissance. Pourquoi en a-t-on tellement besoin ? Et de la part de qui ? De quoi me donner envie de poursuivre ma réflexion. En cherchant la définition du mot sur Internet, j’ai trouvé ceci : « Fait d’admettre la légitimité de quelqu’un ». La légitimité, on y revient. J’ai déjà évoqué ce concept tant il me semble important dans notre capacité à faire, tenter, oser… À l’inverse, ne pas se sentir légitime agit tel un gaz paralysant. Car légitimité rime avec confiance, deux ingrédients indispensables à nombre d’initiatives que nous prenons dans nos vies. Le problème, c’est que si le diagnostic est aisé, le remède, lui, est parfois compliqué à trouver. 

La reconnaissance est donc indubitablement du ressort de la légitimité. Mais elle est également indissociable de l’acceptation et de la visibilité. Dans Avatar, les habitants de la planète Pandora, les Na’vis, se saluent en se disant « Je te vois ». C’est peu et énorme à la fois. Car être vu peut tout changer dans nos vies. Et puis la reconnaissance passe également par le « dire ». Elle ne va jamais de soi. Prendre le temps de remercier, c’est donc aussi de la reconnaissance. Pour ce faire, un petit regard dans le rétroviseur s’impose.

Quand je retrace les moments-clé de ma vie professionnelle, un constat s’impose : ce sont les rencontres qui ont jalonné mon parcours et m’ont permis d’évoluer. J’ai toujours voulu être journaliste, mais sans diplôme autre que ma maîtrise d’histoire, je n’ai pu compter que sur mon réseau. Ma meilleure amie, Florence Lagrange, connaissait un journaliste à l’Étudiant, Ali Laïdi, qui m’a donné ma chance en me commandant des articles en nombre conséquent. Dans ce magazine, j’y ai fait la rencontre d’Olivier Rollot qui m’a rapidement pris sous son aile, me confiant des piges, mais aussi mon premier livre sur la recherche d’emploi et d’autres projets au long cours qui m’ont permis de gagner mon autonomie financière et de me lancer dans la vie. Il m’a aussi conforté dans mon choix d’orientation professionnelle.

Peu de temps après, par l’intermédiaire d’un ami de mes parents, Jean-Christophe Lefèvre, j’ai croisé la route d’une équipe de journalistes chevronnés, dont Philippe Merlant, qui préparait un projet de magazine citoyen. Le journal papier n’a finalement pas vu le jour, mais nous avons lancé un site Internet, Place Publique (le site des initiatives citoyennes), dont j’ai assuré la rédaction en chef durant onze ans. Philippe a été pour moi un mentor en journalisme, celui grâce à qui j’ai trouvé ma voie dans ce métier. 

En 2005, alors que Place Publique peinait à trouver un nouveau souffle, j’ai été contactée par les Éditions Autrement, qui avaient entendu parler de moi par un des journalistes à l’origine de Place Publique (Guy-Patrick Azémar). Ils souhaitaient mettre à jour un guide sur les associations, projet trop vaste à mon goût. Lors d’un déjeuner avec Marie-Pierre Lajot, éditrice, l’idée me vint de leur proposer un guide des actions associatives innovantes en banlieue. Le projet fut accepté très rapidement, me permettant de croiser la route d’Henry Dougier, fondateur d’Autrement, et un an plus tard, je publiais mon premier livre dans cette maison d’édition, Banlieues Créatives. Un premier livre suivi de beaucoup d’autres et de projets éditoriaux enthousiasmants, tels que les Mook(s). 

Quelques années plus tard, grâce à l’entremise d’une amie, Corinne Gonthier, je rencontrais Marcela Perez, directrice de l’association Permis de vivre la ville. Devenue une copine, nous avons un jour imaginé travailler ensemble à l’adaptation digitale de mon livre Banlieues Créatives. Le site Internet éponyme est né peu de temps après. J’en ai assuré la coordination durant deux ans. Une expérience géniale qui m’a notamment permis de sortir de l’écrit pour m’essayer à la vidéo.

Depuis septembre 2015, je pige régulièrement pour Olivier Rollot, Philippe Merlant continue d’influencer certains de mes choix et j’ai retrouvé Henry Dougier avec qui j’ai lancé la collection « Nous, jeunes ». C’est grâce à lui que j’ai croisé la route de Gaëlle Bidan avec qui j’ai investi le secteur des jeux de société. Une aventure incroyable à tous les niveaux !

Et puis, il y a cinq mois, ma vie professionnelle a pris un nouveau tournant important et je le dois à Anne-Charlotte Sangam, mon agente, rencontrée il y a quinze ans à Autrement. Grâce à elle, j’ai fait la connaissance d’Aurélien Masson, devenu mon éditeur aux Arènes. Je vais y publier à partir de mars 2022 mes premiers polars (collection EquinoX)… Mes échanges avec Aurélien et le travail que nous menons sur mes écrits me propulsent dans une nouvelle dimension aussi passionnante qu’épanouissante.

Qu’ils ou elles aient été des intermédiaires, des commanditaires ou des partenaires, qu’ils ou elles soient devenu(e)s des ami(e)s et le soient encore ou que nos parcours aient divergé, je tiens à les remercier toutes et tous chaleureusement de ce que j’ai pu réaliser grâce à/avec elles/eux. J’ai eu beaucoup de chance de faire un bout de chemin en leur compagnie ! Alors « merci la vie » pour tout ce que ces rencontres m’a permis d’accomplir.

Cette série de dédicaces n’est pas exhaustive et certainement pas close. J’ose espérer que d’autres noms viendront compléter la liste dans les mois ou les années à venir… et que nous nous reconnaîtrons !