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La joie de boucler

Quand on choisit un métier, on ne réalise pas toujours les conditions dans lesquelles on va l’exercer : petite ou grande équipe, rythme lent ou rapide, etc. J’ai voulu devenir journaliste par vocation, mais aussi par intuition. C’est en tout cas l’histoire que je me raconte aujourd’hui. Car outre les aspects concrets de la profession – écrire, interviewer, se déplacer sur le terrain, etc. – j’en apprécie aussi le rythme et le mode opératoire. Un journaliste travaille souvent seul, surtout en free lance, et sans cette liberté d’action j’aurai certainement été beaucoup moins épanouie. Ce qui ne m’a pas empêché de travailler en équipe lorsque je coordonnais le site Banlieues Créatives et d’apprécier de partir en reportage à trois ou quatre. Mais, la plupart du temps, je vais seule sur le terrain et je suis seule devant mon écran.

J’en apprécie aussi le rythme : entre le moment où l’on me commande un article et le moment où il est publié, il se passe au pire deux ou trois mois. Et j’aime la rapidité de ce processus, car de toutes les joies que me procure ce métier, celle du bouclage reste aujourd’hui l’une des plus intenses, avec la découverte du résultat concret du travail effectué (la parution de l’article) ; quand on est journaliste, on aime produire. Aujourd’hui, j’ai reçu par la poste le dernier C’est possible, le magazine de la Fédération nationale des centres sociaux, pour lequel j’écris régulièrement. C’est un plaisir sans cesse renouvelé de découvrir mes articles mis en page, l’aboutissement du processus. Le même jour, j’ai également reçu le journal du Conseil citoyen de Stains que j’ai accompagné dans le cadre de ma résidence de journaliste. Nous aurons mis plus d’un an à le sortir, la joie n’en est que plus grande.

Mardi, je rendrai la quasi-totalité des textes d’un livre sur l’engagement des jeunes. 150 000 signes rédigés en trois mois. La délivrance sera au rendez-vous vu l’intensité du travail effectué. Et que dire de la première rencontre avec le livre édité en mars prochain quand défilera dans ma tête en accéléré tout le processus de création. Plus qu’un aboutissement, un bonheur !